Notre ennemi, le capital
Jean-Claude Michéa
Flammarion, 2018
Économie
23 mins 15sec
Contenu du livre :
Son livre ne s’inscrit pas dans un « combat politique de gauche ». D’ailleurs, il n’hésite pas à rappeler que les grands auteurs socialistes et anarchistes du XIXe siècle – en premier lieu Marx, Proudhon ou Bakounine - n’ont jamais utilisé ce mot pour se définir. Il s’agit plutôt de faire le bilan des cinq dernières décennies marquées, en Occident, par l’avènement de la société de consommation, l’arrivée de la culture de masse et l’intrusion du marché dans la vie des hommes, qui ont opéré une uniformisation des modes de vie encore inédite. « En choisissant pour titre de cet essai Notre ennemi, le capital, écrit Michéa, j’ai donc simplement voulu rappeler la nécessité, et l’urgence, d’en revenir au trésor perdu de la critique socialiste originelle, convaincu qu’à l’heure de la mondialisation et du libéralisme triomphant, c’est bien d’abord la poursuite continuelle et insensée de la quête du profit capitaliste qui menace de détruire, à terme, la nature et l’humanité ».
À propos de l'auteur :
Né dans une famille communiste – à noter que son père était un grand journaliste sportif et ami d’Antoine Blondin -, Michéa participe aux événements de mai 68 mais en garde un mauvais souvenir à cause des « sectes gauchistes ». Après un voyage en URSS en 1976, il découvre la réalité totalitaire du pays, très éloignée de la démocratie prolétaire affirmée par les dirigeants. La rupture avec cette « gauche autoritaire » est consommée lorsqu’il se familiarise avec les pensées de Guy Debord, auteur anticapitaliste et antitotalitaire, et de Simon Leys, intellectuel dénonçant le maoïsme. Celui-ci a écrit une biographie sur une autre figure qui a marqué Michéa : George Orwell.
Couverture réalisée par IdeoChoc