La sensibilité libérale s’oppose à une compréhension holiste de la société. En effet, cette vision suppose que l’homme se construit avant tout sur la base de ce dont il hérite - notamment en référence au contexte culturel, biologique et social qui est le sien. Or, au sens moderne du terme, le libéralisme figure l’individu et sa liberté supposée « naturelle » comme les seules instances normatives de la vie en société. Si le holisme justifie des valeurs et des finalités en référence à la communauté, au peuple, à la culture ou à la nation, l’individualisme conçoit l’individu en dehors de ce « genre » de contexte. Une fois cette étape franchie, il n’y a plus qu’un pas pour que l’homme soit pensé comme cet être producteur et consommateur, qui vise toujours à maximiser rationnellement son utilité, son intérêt matériel et son profit privé (le fameux homo oeconomicus). Le libéralisme renverse alors la primauté de la collectivité sur l’individu. Dans une telle société que reste-t-il du bien commun ?
Ce contenu est réservé aux abonnés.
Débloquez ce podcast et
toute la bibliothèque IdéoChoc
Un concentré des meilleures idées en 25 min
Écoutez sans contrainte, où que vous soyez
Affûtez votre esprit avec des analyses percutantes