L’un des objets principaux de Jean Vioulac concerne le « Moloch techno-capitaliste ». Soutenu par l’alliance de la technique et de la science, le développement du capitalisme réalise les prophéties que Marx présentait comme ce « processus effectif d’abstraction et de formalisation de la matière du monde, qui soumet […] les sociétés, les activités de production, les techniques et les institutions, et les hommes en chair et en os, à sa puissance spéculative ». Loin d’être un outil au service de l’homme, cette machinerie absorbe les sujets humains pour en faire ses « organes ». Le techno-capitalisme constitue alors une révolution sans précédent, « la plus profonde reconfiguration de l’existence humaine, de son rapport au monde et du monde lui-même depuis l’inauguration de l’Histoire ».
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